Le 18 octobre à 19h30 et les 19, 20 et 21 octobre 2018 à 16h et 19h30 au Théâtre des Bouffes du Nord.
Dans le cadre du Prix Olga Horstig du Cours Florent, qui a pour vocation de mettre en lumière une sélection d’étudiants comédiens sortants, Julie Brochen mettra en scène Freak or Creep, un montage de scènes issues des oeuvres de William Shakespeare.
«L’école est le plus beau théâtre du monde, car l’école est un théâtre» Antoine Vitez
«Je tiens ce monde pour ce qu’il est, un théâtre où chacun doit jouer son rôle» William Shakespeare, Le Marchand de Venise
Antoine Vitez demandait aux acteurs de savoir que le spectateur est là. Au fond il ne s’agit pas tant de jouer pour lui, que de jouer devant lui et de le tromper sans cesse.
Mais la situation première, c’est toujours moi devant vous.
Qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce que je viens vous raconter ?
Seule façon pour l’acteur de retrouver une dignité, de n’être pas un fou qui se prend pour un autre; alors Freak or Creep? Notre variation de Trick or Treat ?, traduit très librement sur le coin d’une table dans la cuisine de Jean-Michel Déprats par «Aboule sinon je t’ensorcelle» . En essayant de «faire du théâtre de tout», nous avons suivi ces vingt jeunes acteurs, dernière étape d’un cursus de trois ans au Cours Florent. Je veux ici les saluer et les remercier de leur confiance, de leur ardeur et de leur engagement dans le travail.
Travailler dans le secret, dans ce qui n’est pas visible au moment-clé de la représentation théâtrale, dans le travail de recherche de plateau, et partager ce moment de transmission, ce cap de la sortie de l’école, les découvrir, les distribuer puis se laisser guider par eux.
Je voudrais remercier pour leur participation et la générosité avec laquelle ils se sont rendus disponibles: Michèle Harfaut, Pierre Vial et Fred Ulysse, ainsi que la vigilance et la fidélité de Blandine Armand, Louise Gibaud, Nikola Takov et Arnaud Cazet mes collaborateurs.
Nous avons travaillé sur les traductions de Jean-Michel Déprats et avec sa complicité sur le théâtre et les sonnets de Shakespeare car ce répertoire est en soi une école du jeu, du danger et de la vie.
Parce que c’est immédiat, concret et que cela nous parle de la jeunesse, la jeunesse des corps, la jeunesse du monde et celle du théâtre.
Et parce que le théâtre de Shakespeare est drôle et violent comme le désir.
Julie Brochen